Le saint Patron de cette chapelle nous a laissé la prière suivante:
« Seigneur Dieu, déracinez de mon âme tout ce que l’adversaire y a planté, enlevez de mon cœur et de mes lèvres toute iniquité, donnez-moi l’habitude du bien afin que, en œuvre et en vérité, je vous serve, vous seul, je sache accomplir les préceptes du Christ et vous chercher, ô mon Dieu.
Accordez-moi la mémoire, la charité, la foi, Seigneur, opérez en moi le bien et donnez-moi ce que vous jugez m’être utile. »
(Bibliothèque de Turin Codex G. VII, 15)

Saint Colomban est né en Irlande vers l’an 540. Vers 590, il s’embarque avec douze compagnons pour évangéliser la Gaule où il fonde de nombreux monastères. Il aura une énorme influence sur toute l’Europe, au point que Benoit XVI déclarera qu’il pouvait être considéré comme un saint Européen. Il est aujourd’hui célébré dans de multiples endroits. Il mourra en Italie à Bobbio en 615
– En savoir plus sur saint Colomban (Audience de Benoit XVI du 11 juin 2008)
– Autre lien intéressant pour la connaissance de la spiritualité Colombanienne

La chapelle de st Colomban fut construite ou commencée à la fin du XVIème siècle, peut-être par la volonté de René de Larlan, recteur de Carnac de 1585 à 1600, issu d’une grande famille seigneuriale d’Erdeven (Kercadio) et Ploëmel (Coetquintin).  Ses armes, représentées par une croix chargée de 9 macles et une date, 1621, figurent au fronton de la chapelle.
Cet édifice  est de style gothique flamboyant. Une tourelle octogonale, avec escalier à vis, donne accès à un court clocheton de forme conique, érigé sur une plate-forme à corniche. Ce clocher est percé de baies et flanqué de 4 petits pinacles.
A l’intérieur, l’unique nef est éclairée par une grande verrière à meneaux. Adossé au mur du chevet, un autel monumental, dont la table est un monolithe de 4,60 mètres de long par 0,80 mètre de large, d’une épaisseur de 30 centimètres.

La voûte est en bois avec poutres apparentes à têtes de crocodile et sablières sculptées. De vieilles statues des  XVIIème et XVIIIème siècles surmontent les autels : la Vierge douloureuse et saint Laurent, tandis que dans l’escalier apparaît saint Vincent Ferrier. Tous entourent saint Colomban.
A gauche de l’autel, des graffitis muraux ont été restaurés. Historiquement très intéressants, ils représentent deux galions aux couleurs de la flotte anglaise. La nef est ouverte au sud par un très bel arc ogival ouvrant sur une chapelle seigneuriale. A la sortie du village, on peut voir la magnifique fontaine datant de la même époque que la chapelle. Près de la fontaine, deux stèles de l’époque gauloise, et un « déversoir » qui se remplit d’eau de mer aux grandes marées.